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4 novembre 2008 2 04 /11 /novembre /2008 00:01

L'histoire:

 

Ce documentaire s'attaque de plein fouet aux problèmes brûlants de l'Amérique. La caméra de Michael Moore filme avec scepticisme le Président George W. Bush et ses propres conseillers. Prenant pour point de départ l'élection controversée de 2000, le réalisateur retrace l'improbable ascension d'un médiocre pétrolier texan devenu maître du monde libre. Puis il ouvre la boîte de Pandore du Président et révèle les liens personnels et financiers qui unissent la famille Bush à celle de Ben Laden.

Michael Moore y dénonce également les méfaits du Patriot Act et les souffrances provoquées par la guerre en Irak.

  Ma note pour ce film: 3,5 /4.

Michael Moore refait l’Histoire dans ce documentaire indispensable qui nous livre une version inédite des événements qui ont récemment secoués les Etats-Unis. Si Fahrenheit 9/11 est un bon exemple du rôle politique que peut jouer le cinéma en constituant un contre-poids efficace au pouvoir, il faut néanmoins l’aborder avec précaution dans la mesure où les éclairages qui y sont produits sont rarement objectifs, peut-être même de mauvaise foi par certains aspects. D’une manière plus générale, on a toujours un peu l’impression de se faire manipuler avec ce genre de documentaire. Ici, l’objectif de Michael Moore n’est clairement pas de dresser un portrait rigoureux de George W Bush. Il s’agit d’un point de vue très tranché plutôt que d'une analyse rigoureuse qui aurait d'abord nécessité d’offrir un droit de réponse au principal mis en cause et ensuite de dresser un véritable bilan en contre-balançant les éléments à charge par les éléments à décharge. Ce parti pris de l'auteur limite peut-être la portée de son discours, d’autant plus qu’il manque peut-être par moment de retenu.

Le film est donc à prendre comme une démonstration destinée à mettre Bush face à ses contradictions. Et de ce point de vue, Michael Moore mène avec brio et preuves à l'appui, une démonstration qui fait l’effet d’une véritable bombe.

D’entrée de jeu, Bush est présenté comme un imposteur  puisque le film revient en premier lieu sur les circonstances de son élection qui repose sur un mensonge. Moore ne s’attarde pas sur cette question qui prête finalement assez peu à contestation et passe très vite aux relations entretenues entre les familles Bush et Ben Laden. Il s’agit sans nul doute de la partie la plus houleuse dans laquelle il s’embourbe dans des explications parfois dfficiles à suivre. Mais son sujet favori, celui sur lequel il s’arrête le plus longuement - sans doute parce que c’est celui qui a rendu Bush si impopulaire - reste  la guerre en Irak et ses dégâts collatéraux. Ici, il dresse un état des lieux plus qu'alarmant de la situation des deux pays en guerre.

  

Fahrenheit 9/11 pourrait faire office de film d’horreur tellement il est éprouvant et nous fait subitement prendre conscience que nous vivons dans un monde de fous. On ne peut pas vraiment sortir indemne d’un film comme celui-là qui ne se contente pas de remettre en cause la politique de Bush mais bien plus que ça: une idéologie, presque une façon de voir le monde en nous faisant comprendre que ce sont les valeurs les plus importantes, celles qui sont le plus solennellement proclamées qui sont mises à mal. On en arrive à se demander, si finalement, la démocratie et la liberté n’existeraient pas que dans les livres d’histoire. En prenant pour point de départ les attentats du 11 septembre et la guerre en Irak, la démonstration de Michael Moore tend à démontrer que, tout compte fait, une poignée d’hommes décide pour tous les autres. Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il sait captiver son auditoire... et le séduire aussi, avec tous les dangers que le procédé peut comporter.



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commentaires

D
Bonne année Beni ! (:D)
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J
Michael Moore c'est le genre de type soit tu aimes soit tu détestes. Moi j'adore son côté provoc' et celui-çi est peut-être mon préféré avant 'Bowling for Columbine'.
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