Ma note pour ce film: 2,5 /4. Je nai jamais aimé Batman. Sans doute parce que de tous les super-héros, il fait partie de ceux dont les univers sont des plus sombres. Petit, je crois que je considérais Superman comme étant bien plus fort et écrasant à plates coutures ce gros ringard de Batman qui na même pas de pouvoir (la super-honte!). Plus récemment, je dois bien avouer que, bizarrement, je nattendais plus grand chose des super-héros depuis Superman returns et Les 4 Fantastiques. Cest dire si je nétais pas prédisposé à aimer les films de Christopher Nolan. Et pourtant, le film des origines de l'homme chauve-souris ma passionné. En revenant sur ses origines et sur ce qui a fait de lui le héros que l'on connaît, Nolan avait offert à Batman une vraie légitimité, dautant plus quil marquait clairement sa volonté dinscrire le personnage dans la réalité, dans une double réalité même: celle du deuil et celle dun citoyen qui ne peut se résoudre à observer sa ville sombrer dans la délinquance. « Le Joker ne doit pas gagner »
qui reste cependant un film de super-héros et qui pèche par ailleurs par des défauts gênants. Sa durée d'abord puisque le film n'échappe pas à quelques longueurs. Réglée comme du papier à lettre, l'histoire ne laisse guère de place à la surprise et l'émerveillement. Le grand nombre de personnages ensuite nest pas forcément un avantage, bien au contraire, il dessert par certains aspects lhistoire qui ne peut que se contenter de nous offrir "un peu de chacun". Et puis, seul le Joker semble compter, il fait le show à lui seul et la conséquence directe de cela est que son absence se fait toujours lourdement ressentir. J'ai également regretté que son rôle se limite souvent à amuser la galerie. En ce sens, il est dommage de ne pas avoir fait quelque chose de plus sombre, on ressent mal la psychose générale qui gagne peu à peu la ville. Pour finir, si la scène douverture est brillante, dautres le sont nettement moins. Nolan ne semble pas être à l'aise avec les scènes d'action, la plus laborieuse à mon sens étant celle dans laquelle Batman prend dassaut limmeuble dans lequel des otages sont retenus. Tantôt brillant, tantôt confus, une seule chose est certaine: Batman n'en a pas fini avec le cinéma... |