Je regardais hier soir Desperate Housewives lorsque, soudain, une idée: « mais, au fait, pourquoi est-ce que je regarde cette bouse » ? Et cest ainsi que, ne trouvant pas le bout du début de la queue dune réponse, je me résolus à éteindre ma télévision. Et si derrière ses airs un peu prétentieux Desperate Housewives était en réalité une série un peu niaise voir même franchement idiote ? Je ne sais si elle a toujours été mauvaise comme je la trouve aujourdhui ou alors si la bonne idée de départ a tourné au désastre, mais force est de constater que les scénaristes manquent cruellement dimagination et se contentent de confronter leurs personnages à toute sorte de situations stériles, plus ou moins extravagantes. Sans la moindre logique, tout y passe : de la tornade au divorce en passant par divers problèmes de santé. Il nen résulte pas grand-chose et cest bien ça le problème. Cette série ne parle de rien. Surtout pas de "desperate" et encore moins de "housewives".
En fait, je crois que les personnages sont nombreux pour dissimuler le manque évident de scénario. Lhistoire se résume à faire se rencontrer les habitants de Wisteria Lane entre eux afin de les confronter les uns avec les autres. Et quand on commence à avoir fait le tour, on recommence. Cest ainsi que des personnages inutiles et inintéressants refont surface de temps à autres, au grès du hasard des scénarios. Que ce soit John, Andrew, Zack ou Ric, on ne compte plus ceux dont on avait carrément oublié lexistence, tellement ils n'ont été créé que pour "meubler". Il existe également une autre parade, moins discrète celle-ci, pour faire mine de relancer l'intrigue : créer de nouveaux personnages. Cest ainsi quà chaque nouvelle saison correspond son lot de nouveaux voisins, qui dissimulent évidemment de terribles secrets qui n'ont, la plupart du temps, rien de crédibles mais dont on veux pourtant nous faire croire que notre principal désir sera désormais de percer l'incroyable mystère (alors que globalement on sen moque). Mais ces nouveaux voisins sont en réalité tellement lisses qu'ils ralentissent l'histoire, à l'image du couple gay qui fait figure de pur gadget, malgré une arrivée qui avait été annoncée en grande pompe.
Bref, on s'ennuie terriblement dans ce quartier trop, beaucoup trop, propre. D'autant plus que la même histoire nous est resservie depuis cinq ans déjà. Si au départ c'était supportable, ça ne l'est plus et pour cause, la sympathique Susan est devenue franchement nunuche, Gabrielle est toujours aussi antipathique et même Eddie n'est plus aussi garce que dans les débuts. Les scénaristes sont donc bien embêtés pour écrire un peu plus de 20 épisodes avec du vide. Et ils ne sont guère aidés par leurs personnages monodimensionnels, parce quen plus dêtre idiote, cette série est superficielle. Comment peut-on consacrer un épisode entier à une fontaine trop bruyante? Marc Cherry et ses acolytes manquent cruellement d'ambition et se trompent denjeux. On peut rajouter à ce constat peu réjouissant des prestations dacteurs dans l'ensemble plutôt pitoyables, la plupart d'entre eux faisant preuve dautant de charisme quune mouche morte (mis à part peut-être Shawn Pyfrom dans le rôle de Andrew et Felicity Huffman dans celui de Lynette).
Si à ses débuts, Desperate Housewives se voulait être une série audacieuse, portant un regard cynique sur la société et critiquant ses petits travers avec sarcasme, elle a réussi à devenir tout le contraire : un soap mou du genou, sans verve, bourré de fausses manières et de valeurs répugnantes. Si je ne sais pas vraiment pourquoi jai commencé à suivre cette série, je sais aujourdhui pourquoi je la laisse tomber...